Les oiseaux jouent un rôle essentiel dans nos jardins en contribuant à l’équilibre des écosystèmes. Ils participent à la régulation des insectes nuisibles, à la pollinisation et à la dissémination des graines. Certaines espèces, comme les mésanges, les moineaux et les rouges-gorges, sont parmi les plus observées en Europe. Apprenons à mieux les connaître pour mieux les accueillir et favoriser leur présence.

La mésange : acrobate infatigable

Les mésanges sont de petits oiseaux vifs et colorés, très actifs dans nos jardins. Elles appartiennent à la famille des Paridés et se distinguent par leur capacité à se suspendre aux branches pour rechercher leur nourriture.

Les espèces les plus courantes :

• La mésange charbonnière (Parus major) : identifiable à son ventre jaune, sa bande noire verticale sur la poitrine et sa tête noire et blanche. Pour différencier le mâle de la femelle, il a sa bande noire qui ressemble une cravate et va jusqu’à ses pattes. Par contre la femelle, elle a aussi une bande noir mais elle est discontinu. (moyen mémotechnique : elle porte une écharpe ou un challe).
• La mésange bleue (Cyanistes caeruleus) : reconnaissable à son plumage bleu et jaune, elle est plus petite et plus agile. Les mésanges bleues sont plus difficile à discerner, le mâle est plus coloré donc d’une couleur bleue plus profond sur sa calotte que la femelle.
• La mésange noire (Periparus ater) : plus discrète, elle présente un plumage grisâtre avec une calotte noire et se rencontre souvent dans les forêts de conifères. Elle est de la taille de la mésange bleue.
• La mésange nonnette (Poecile palustris) et la mésange boréale (Poecile montanus) : très similaires, elles sont plus petites et arborent un plumage brun-gris avec une calotte noire et une joue blanche.
• La mésange huppée (Lophophanes cristatus) : facilement reconnaissable grâce à sa petite huppe noire et blanche dressée sur la tête. Son habitat est le plus souvent la forêt,

Où les observer ?

Les mésanges sont souvent présentes dans les haies, les bosquets et près des mangeoires en hiver. Elles sont particulièrement actives et passent beaucoup de temps à explorer les branches à la recherche d’insectes, d’araignées ou de graines.

Comment les aider ?

• Installer des nichoirs avec un trou de vol adapté (entre 28 et 32 mm de diamètre selon l’espèce), placés en hauteur et orientés à l’abri des vents dominants ( sud – sud est) et à 2 à 3 metres du sol voir plus avec un piège anti prédateur.
• Proposer des graines de tournesol en hiver, qui sont riches en lipides et essentielles pour affronter le froid.
• Éviter les pesticides, car les mésanges se nourrissent principalement d’insectes qui pourraient être contaminés.
• Donner de l’eau dans une bassine mais avec un grillage, pour ne pas qu’elles ne prennent froid ou qu’elles se nettoient ce qui pourrait être fatal pour elles en hiver.

Le moineau : le citadin attachant

Le moineau domestique (Passer domesticus) est un oiseau sociable et adaptatif, souvent associé aux milieux urbains et ruraux. Son plumage brun et beige lui permet de se fondre dans son environnement, mais son chant joyeux et ses piaillements sont bien reconnaissables.

Où les observer ?

Les moineaux vivent en groupes et aiment se réfugier sous les toitures, dans les haies ou les arbustes denses. Ils se nourrissent principalement de graines, de miettes et parfois d’insectes en période de reproduction.

Comment les aider ?

• Installer des nichoirs collectifs, car ils apprécient vivre en colonie.
• Planter des haies et préserver les vieux murs et cavités qui leur servent d’abri et de lieux de nidification.
• Leur offrir des graines variées, comme le blé, le millet et les miettes de pain non salées.

Le rouge-gorge : le solitaire curieux

Le rouge-gorge familier (Erithacus rubecula) est reconnaissable à son poitrail rouge-oranger, contrastant avec son plumage brun et beige. Solitaire et territorial, il est souvent aperçu seul, sautillant à la recherche de vers et d’insectes.

Où l’observer ?

Le rouge-gorge préfère les zones boisées, les jardins touffus et les tas de feuilles mortes, où il trouve sa nourriture. Il est particulièrement friand de petits insectes, de baies et de vers.

Comment l’aider ?

• Installer un nichoir ouvert ou semi-ouvert dans un coin tranquille, à l’abri des prédateurs.
• Lui proposer des vers de farine, des miettes de fruits ou des graines décortiquées en hiver, période plus difficile pour lui.
• Maintenir une zone sauvage dans le jardin, en laissant des tas de feuilles et de bois mort pour favoriser la présence d’insectes.

Autres espèces communes dans nos jardins

Le gros-bec casse-noyaux (Coccothraustes coccothraustes)

Un oiseau au bec puissant, capable de briser les noyaux durs. Il affectionne les forêts de feuillus et les vergers.

• Aider cette espèce : planter des arbres fruitiers et des haies pour lui offrir des sources de nourriture.

Le merle noir (Turdus merula)

Facilement reconnaissable, le mâle est noir avec un bec jaune ou orange, tandis que la femelle est brunâtre ( appelée merlette). Son chant est mélodieux et reconnaissable à cette saison.

• Aider cette espèce : laisser des zones de terre nue pour qu’il puisse chercher des vers.

La pie bavarde (Pica pica)

Un oiseau intelligent et opportuniste, reconnaissable à son plumage noir et blanc et à sa longue queue et du bleu sur les ailes.

• Aider cette espèce : préserver les grands arbres et fournir des restes de nourriture modérés.

Le chardonneret élégant (Carduelis carduelis)

Avec son masque rouge et ses ailes jaune vif, il est particulièrement apprécié.

• Aider cette espèce : laisser pousser des fleurs sauvages comme les chardons, dont il raffole.

Le pinson des arbres (Fringilla coelebs)

Fréquent dans les jardins, il présente un plumage coloré chez le mâle.

• Aider cette espèce : proposer des graines et préserver les haies pour sa nidification.

Conclusion

Les mésanges, moineaux, rouges-gorges et autres oiseaux communs sont des compagnons précieux pour nos jardins. En leur offrant un habitat favorable, nous contribuons à la préservation de la biodiversité. Chacun peut jouer un rôle en installant des nichoirs, en évitant les pesticides et en leur fournissant une alimentation adaptée. Observer ces oiseaux et comprendre leurs habitudes est un véritable plaisir, qui enrichit notre relation avec la nature au quotidien.